19_Rotation angulaire 1
Quand
j'allais au parc j'avais pour habitude de scruter l'attitude des
parents en relation avec leur progénitures. J'essayais de deviner
quelle était leur condition dans le cadre domestique. Parfois, la
sévérité du cadre domestique était prononcée publiquement.
« Tu
vas voir à la maison ce que tu vas te prendre », « c'est
la déculottée qui t'attends ». Si il s 'agissait de
paroles en l'air, les réactions à ce genre de phrases laissaient
croire que la ou le destinataire connaissait bien le sujet.
Je
me souviens d'un oncle éloigné qui était venu récupérer ses deux
filles au parc en leur disant :
« A
quelle heure vous deviez rentrer à la maison ?! » Et pour
les mettre en condition, il déclara : « C'est la ceinture
sur les fesses nues qui vous attend. » Les deux sœurs
suivirent le père les têtes baissées, leur peur leur fit oublier
de me dire au revoir.
Dans
notre quartier, la ceinture, tout le monde y avait goûté plus ou
moins. Certains derrières recevaient avec modération, c'est à dire
occasionnellement, plusieurs fois par ans. Je peux estimer cette
proportion à 70%. Chez les 30% restants, ça marchait à la
baguette.
Il
se trouvait fréquemment en classe une personne qui présentait les
symptômes de ceux qui vivaient dans des conditions effroyables,
j'avais pour référence mes voisins, Saïd et Karima.
Au
collège j'avais repéré l'attitude de Florence, une fille plutôt
grande, brune, les cheveux courts, bouclés, elle portait de grosses
lunettes. Un visage qui n'inspirait pas la convoitise des garçons,
bien que sa figure ne faisait pas rebuter le regard, toutefois, ses
tenues vestimentaires ne la mettait pas en avant. Elle aussi devait
porter des fripes, la fraîcheur des tissus en témoignait. Tout sa
garde de robe effaçait l'ondulation de ses formes, des pantalons en
toile, droits, des pulls et chemises amples, les chemises toujours
portées rentrées dans le pantalon et fermées jusqu'au dernier
bouton. Par dessus elle portait souvent les même parkas, effaçant
sa taille apparemment peu prononcée. Comme chaussures, elle portait
constamment des mocassins, je ne la voyais en jupe longue qu'à
l'église.
Première
de la classe, elle n'affichait aucune fierté, au contraire, son
expression était effacée, son attitude introvertie, elle n'avait
qu'une seule copine à qui elle parlait. Celle ci aussi avait
l'attitude d'une souris grise, petite de taille, elle semblait simple
d'esprit. Florence, elle avait la morphologie crânienne d'une
intellectuelle, le front masculin, à la Fanny Ardant, les lèvres
fines, les commissures tirées vers le bas. On ne lisait sur son
visage aucune joie, et quand elle attendais les résultats des
contrôles, c'était avec soulagement qu'elle récupérait ses
copies, aucune prétentions n'émanait d'elle.
Serviable,
polie, et sans prétention, apparemment rien ne laissait percevoir la
moindre vague, rien ne laissait supposer qu'on puisse s'intéresser à
elle, un véritable fantôme. Silencieuse, elle ne se mettait jamais
en avant pour répondre. Qui aurais peu supposer qu'elle vivait dans
la terreur, et son statut de bonne élève enlevait tout soupçons.
En
dehors des cours, on ne la voyait jamais, jamais au parc, ni dans la
rue, bien qu'elle habitait le quartier. Je ne fit pas grand attention
à elle jusqu'au jour où elle reçu une note en dessous de ce
qu'elle avait l'habite de recevoir. Un douze en français, sur le
compte rendu d'un livre, une lecture de vacance. J'étais étonnée
que ce ne soit pas elle qui reçoive en premier la copie. Notre prof
rendait les copie par notes décroissante. Je l'observais regarder la
prof dans une attente anxieuse. A la réception de la copie, je la
sentait retenir ses larmes, ses gestes étaient devenus saccadés,
nerveux, son attitude supposait une situation dramatique. Aux
toilettes je la surpris pleurer sans retenues. Je ne l'avais jamais
vu dans un état pareil, d'habitude stoïque et posée. Là elle
avait l'air d'une condamnée à mort. Quand elle me vit arriver elle
essaya de se reprendre, mais sans succès. J'essayais de la
réconforter mais en vain, c'était le drame. Je décidais donc de la
laisser en paix dans son deuil.
Ce
ne fut pas la seule crise de pleur de Florence dont je fut témoin.
Lors d'une sortie scolaire, elle déchira un bout de manche de son
parka, certainement contre une branche d'arbre. La ce fut pire, elle
se donna aux pleurs en public, rien ni personne ne pouvait la
consoler. Je pense que tous avaient pris sa crise pour une
manifestation nerveuse pathologique, d'autant plus que cette attitude
ne correspondait pas à ce qu'elle avait l'habitude de dégager. La
maîtresse la rassurait en lui disant qu'il s'agissait d'une
situation bénigne, mais rien, elle continuait à pleurer comme si le
ciel allait lui tombait sur la tête.
Je
fut très sensible à la situation et décidais de porter mon
attention sur elle. Après cet incident on ne la vit pas pendant deux
jours. Si tout le monde avais cru qu'elle avait eu besoin de repos
pour sortir de sa crise, moi je remarquais quand elle posait ses
mains sur la chaise pour pouvoir délicatement s'asseoir. Un geste
que je connaissais fort bien. Comment avais je peu ne pas remarquer
ce détail avant. Son cas me devenait de plus en plus compréhensible,
quelque chose ne tournait pas rond chez elle, et moi je voulais en
savoir d'avantage.
La
meilleure façon pour moi de me rapprocher d'elle était de lui
demander son aide dans les devoirs de mathématique, matière où
elle excellait. Florence ne refusa pas son aide, pleine de compassion
pour mes lacunes et mon incompréhension dans ce domaine. Timidement
elle me proposa de venir après les cours chez elle, c'était une
heure où les parents n'étaient pas encore là, les siens comme les
miens. Je m'accordait une séance d'une demi heure par semaine,
j'avais environ une heure et demi devant moi avant que ma mère
n'arrive, mon père ne revenait pas avant vingt heure. Cela me
laissait un peu de temps pour m'immiscer dans l'intimité de
Florence. Après les cours nous allions directement dans sa chambre,
Florence ne m'a jamais fait visité tout l'appartement.
Dans
l'entrée au dessus de la porte, je remarquais un crucifix en bois
avec un Christ en métal. Un symbole similaire était suspendu dans
sa chambre, au dessus de son lit. Une chambre de surface modeste,
bien rangée, avec des vieux meubles en bois massif, et un parquet
d'origine qui grinçait. Elle habitait le même type d'immeuble en
brique rouge, certainement construit au début du vingtième siècle.
J'y reconnaissais le même type de fenêtre, cadres en bois ornés de
ferronneries dont l'étanchéité précaire laissait passé le froid
glacial de l'hiver. Les murs étaient couverts d'un papier peint à
rayures verticales dans des tons caramel qui se mariaient
parfaitement avec la couleur bois foncé du mobilier. Cet intérieur
sobre, dont les seules décorations apparentes se résumaient à un
crucifix, de légères moisissures qui ajoutaient au papier peint
quelques vibrations de tonalités dans la rectitude des lignes
verticales, ainsi que, pendue sur un crochet par son extrémité,
près du cadre de la porte, toujours dans une dynamique verticale et
assortie au tons du mobilier, une laisse en cuir bien usé. Rien ici
ne laissait supposer que l'aménagement fut le choix d'une jeune
fille. La présence de cette laisse éveilla mon imagination. J'étais
toute excitée à faire des suppositions sur son usage.
Florence
était très attentionnée à optimiser les temps qu'elle m'accordait
pour répondre à ma demande première, c'est à dire les devoirs de
mathématiques, c' étaient incontestablement son domaine de
prédilection. Pour moi de la magie noir, apprendre la Kabbale aurait
été plus simple, mais son aide me permis de faire un peu de lumière
dans mes incertitudes.
Toutes
les deux nous surveillions de près l'heure, Florence ne laissait
aucune place pour les bavardages plus intimes. Dès que je déviais
de sujet, elle me remettais sur les rails. Je fini par ne plus tenter
quoi que ce soit qui puisse l'agacer. Vis à vis d'une quelconque
amitié, son attitude était distante et ferme, elle était polie et
rendait service, comme par devoir moral. Même en tête à tête chez
elle, elle suivait le protocole du socialement correcte sans montrer
d'émotions, hormis une petite satisfaction, ou plutôt un
soulagement de me voir saisir quelques notions d'éducation scolaire.
Florence me prêtait ses cahiers d'exercices pour que je puisse
corriger mes fautes à la maison. J'acceptais pour faire bonne figure
tout en sachant que je n'aurais probablement pas le temps d'y jeter
un œil.
Dès
que je sortait de chez elle, je rentrais à la maison sur les
chapeaux de roues. Je devais sortir le chien, me mettre en tenue de
travail et commencer des tâches ménagères.
Notre
collaboration avec Florence ne dura pas longtemps, à peine plus d'un
mois. En milieu de semaine, affairée aux occupations domestiques,
j'entendis ma mère crier un « Cécile !» qui me laissait
croire que ça allait barder. Immédiatement, je me précipitais au
salon pour prendre connaissance des consignes. Tout de suite je
réfléchissais à ce que j'avais peu laissé passé pour que ma mère
hausse le ton de la sorte, mille idées me passaient par la tête,
mais aucune d'elle ne justifiait une correction.
D'habitude
ma mère m'appelait sur un ton calme, même si après, la
conversation était amenée à se corser. Là j'avais l'impression
que ça gueulait déjà.
J'arrivais
l'estomac serré, terrorisée par ce qu'on allait me dire. A ma
grande surprise, ma mère avait une attitude très détendue, assise
sur son fauteuil, un magazine à la main, c'était presque comme si
elle était de bonne humeur. Elle me demanda de lui préparer un thé.
J'étais stupéfaite, je m'attendais à une gifle et à ce qu'on
m'engueule.
Très
calmement , alors que je lui apportais le thé, ma mère me dit
que madame Kerva me voyait revenir tard du collège. Mes mains
commencèrent à trembler, c'était très visible comme je tenais
dans ma main une soucoupe sur laquelle était posée la tasse de thé.
Elle se leva brusquement avant que je n'eus le temps de lui remettre
le thé, et accusa sur un ton relevé et ferme, tout en me fixant de
ses yeux qui guettaient ma réaction :
« Tu
traînes où comme ça, Cécile ! »
Le
ton de la question, ainsi que le changement de position de ma mère
me firent sursauter. La tasse vacilla sur son socle et tomba répandre
le thé sur le tapis.
La
gifle qui s'en suivit me fit lâcher la soucoupe que je tenais
encore. Une deuxième retournée dans l'autre sens le remis le visage
face à ma mère qui attendait que je lui dise la vérité sur cette
affaire.
Je
commençais à sangloter.
« Tu
te dépêche Cécile! »
Elle
ne me laissait pas le temps d'inventer une histoire, j'étais tenue
de répondre sur le champs, sinon c'était une autre baffe qui aurais
pour but de me soustraire à quelqu'inventions. Je ne tardais pas à
en recevoir une troisième pour répondre que j'allais chez une
copine pour faire mes devoirs. J'apportais à ma mère un cahiers que
Florence m'avait prêté pour justifier mes déclarations
Comment
elle s'appelle ? elle habite où ? Est ce que ses parents
son au courant ?
Les
questions pleuvaient sur un ton exclamatif, jusqu'à ce que ma mère
interroge :
« Tu
m'as demandé la permission d'aller chez elle, Cécile ? »
Là
j'étais désarmée face à ma mère, j'avais pas demandé parce que
je savais d'avance que c 'était non. J'avais à peine ouvert la
bouche pour justifier que j'avais agi pour une bonne cause, que ma
mère répéta plus sèchement la question :
« Tu
as demandé, Cécile ?! »
« Non,
maman ... » J'étais en pleurs. Ma mère attendais que je
flagelle mon ego en énumérant toutes les fautes que j'avais
commises. Que j'en avais fais qu'à ma tête, que je lui avais mentis
par omission, que j'avais manqué à mes devoirs domestiques, que
j'avais trahis la confiance de mes parents, que j'avais voulu donner
raison à ma désobéissance au lieu de chercher à me repentir, …
« Ca
mérite quoi ça, Cécile ? » Questionna inévitablement
ma mère. J'étais tenue d'accepter la punition comme un bienfait
moral et remercier après l'avoir reçu.
« Je
mérite une punition maman ... » C'était dit à contre cœur.
« Une
punition comment, Cécile ? » Ce genre de remarque
suggérais que je prenne bien conscience de la gravité de ma faute.
« Une
punition sévère, maman ». J'ajoutais hésitante.
« J'ai
pas bien entendu, Cécile ! » Insista ma mère.
Je
répétais plus fort, et plus distinctement :
« Je
mérite une punition sévère, maman ».
Puisque
j'avais déclaré que les parents de Florence était au courant de
mes venues chez leur fille, vers dix neuf heure, ma mère m'ordonna
d'aller chez Florence lui rendre son cahier et dire à ses parents
que je ne pourrais plus rendre visite à leur fille. J'étais rouge
de honte, je ne savais pas comment faire. Quand Florence avait
consentit à me recevoir, elle avait posé des conditions
indiscutables, que je parte de chez elle avant la venue de ses
parents, c'est à dire avant dix huit heure, et que sous aucun
prétexte je ne leur révèle ma venue. Je supposais qu'elle
craignait ses parents.
« Mais
maman, je peu lui rendre son cahier demain à l'école. » Avais
je répondu.
« Tu
as entendu ce que je t'ai dis, Cécile ?! » Reprit ma
mère. Elle continua :
« Quand
tu vas revenir, on va descendre à la cave. »
« Pas
la cave maman, pas la cave... » La cave ça voulait dire que
j'allais recevoir des coups de câble. Mon père y avait disposé une
échelle dans une position horizontale, coincée entre deux vieilles
commodes superposées. On m'y attachait à l'extrémité, le torse
retenu par une grosse sangle en cuir sur les barreaux recouverts d'un
plaid, bras tendus vers l'avant, les poignets celés à une marche de
l'échelle. Je ne pouvais me soustraire à cette position en équerre,
les fesses inconditionnellement tendues au supplice. C'était à ma
deuxième année au collège que ma mère avait décider d'instaurer
ce moyen pour punir les fautes graves. Une manière d'éviter que je
banalise la punition était de sévir en fonction de mon age. Comme
elle l'avait si bien dit à table chez ma marraine :
« Quand
elle voit venir une correction, il faut qu'elle en tremble. »
En moyenne deux à trois fois par an, j'avais droit à un rappel au
câble à la cave.
2 commentaires:
Encore un magnifique recit en attendant la suite ....
A la sortie de l école la bouchere me dit tu mère est pas la tu vient chez nous trop content avec mon copain on allais pouvoir s'amuser erreur arrivé à la maison vous sortez vos cahier et vous étudiez vos leçons je reviens une heure après entrant dans la salle a manger elle regarda le cahier de son fils mauvaises réponse elle le prit par le bras le decullota et lui admlnlstra une bonne fesser au coin cul nu puis elle prit mon cahier je vois que vous avez copier l'un sur l'autre ç est bîen elle me decullota me coucha sur ses genoux et commença à me fesser avec une belle énergie au coin cul a l air je reviens avec mon copain je lui ai dit elle fatigue ta maman lui je ne crois pas au bout de dix minutes elle réapparu avec une cliente que je ne connaissais pas comme ils sont deux chaque un le sien la cliente me mi sûr ses genoux d une main ferme elle m admlnlstra une bonne fesser mon copain en prenait autan les fesses rougis nous pleuriont de concert la bouchere remerciant la cliente nous dit au coin cul a l air une demi-heure plus tard elle entra avec deux clientes elle leur dit a tout à l'heure une des deux me prit par le bras m'ammena et me courba sur la table elle sorti de sorti sac un martlnet et me tennant fermement commença à me fesser au martlnet elle savait l'utilisez et je peut vous dire que cela ma cui les fesses après cette séance nous pleuriont de concert ma mère est arrivé la bouchere lui a raconter ce qui était arrivez maman lui à dit vous avez eu raison de retour a la maison maman me dit vas dans ta chambre j arrive elle monte dans la chambre elle me demanda qui a tricher maman ont essayait de bien faire bon fait tes devoirs a 19heure mon père est arrivé ma mère lui dit ce qui était arrivez il monta dans ma chambre prit mon cahier et téléphonant a la bouchere j'entendis mon père vous avez eu raison merci néanmoins j'avais fait des fautes il remonta me decullota et m admlnlstra une correction au martlnet le lendemain je dit a mon copain hier soir mon père ma donné une flageller a bon moi non a ce moment là j'ai vue rouge et ais commencé a me bagarrer avec lui le soir mon copain a pris une bonne fesser par son père et moi rien le lendemain ma mère et la bouchere ont parler ensemble de ce qui était arrivez elle sont tombés d'accord vers 14 heures ma mère me prit par le bras m emmena chez la bouchere une fois arrivé elle nous ont prit chaque mère avec sont fils sou le bras nous ont decculotter et nous ont administré une bonne fesser ensuite elle nous ont dit cela vous apprendra à ne pas vous bagarrer restez seul elle nous ont bien fesser mon copain a ca oui hier soir mon père ma donné une bonne fesser et bien nous sommes a égalité le seul problème est que nos maman écoutait derrière la porte elle entrèrent martlnet a la main alors vous êtes toujours copain ouï me prenant par le bras ma mère m'adminitra une bonne fouetter ensuite la bouchere prit sa place et m'adminitra une deuxième fouetter elle me fessa très fort mon copain lui n'a pas été fesser ma mère me dit comme cela vous êtes plus a égalité se jour la mon copain a dit ce n'ai pas normal alors il prit la même raclée que moi nous sommes toujours Ami comme quoi la fesser renforce l'amitié a plus
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