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samedi 17 septembre 2011

8_Renée


Renée c'était mon amie, elle terminait sa dernière année au collège, nous nous sommes retrouvées depuis son entrée dans l'établissement.
Elle prenait mon parti devant ceux qui m'appelais "La Souillon".
"Ta gueule, connard", voilà ce qu'elle leur répondait. Moi je n'osai pas répondre, même si je pensais comme elle. Je subissais, il fallait que je m'écrase, parce que je me sentais constamment punie. Renée m'avait appris à prendre du plaisir dans la vie. Elle partageait avec moi les maux de mon éducation, je lui avais dis que j'avais peur de ma mère, qu'elle me battait sévèrement avec le martinet, qu'elle m'avait montré ou était le câble dans la cave.
Renée se confia sur l'autorité de son père qui la traitait en garçon. Elle portait ses cheveux courts, coiffés en brosse, des pulls et des chemises amples qui masquaient ses formes. Toujours des pantalons, droits, larges, en jeans ou en toile, Chaussée de souliers masculins à lacets, ou mocassins, parfois des chaussures de sport.
Renée, elle détestait son prénom, c'était son père qui le lui avait choisi.
Il parlait à sa fille sur un ton sec et militaire, par son attitude, il lui reprochait d'être une fille.
Sa mère ne l'aidait pas à prendre position sur son identité, c'était une femme soumise aux volontés de son mari, sur lesquelles elle ne donnait qu'approbation en public, en premier lieu aux yeux de sa fille.

Un soir où j'avais été autorisée à faire mes devoirs d'allemand chez Renée, son père rentra dans la chambre sans crier gare, et passa une gueulante à sa fille. Il tenait à la main un ceinturon en cuir, enroulé autour de la main avec une bonne longueur, exactement comme le tenait ma mère.. A la vue de la ceinture Renée sauta de sa chaise et pointa quelques regards furtifs en direction du cuir alors qu'elle écoutait péniblement le sermon.
Il était furieux, il revenais d'un rendez vous avec la prof de math.
C'était du joli, la moyenne de sa fille restait toujours tangente, mais plus grave encore, le contrôle à faire signer dont il n'avais pas connaissance, encore combien de temps allait elle cacher qu'elle a besoin qu'on la corrige.
Devant cette énormité, ma présence en fut occultée.
Le ton annonçait la punition imminente. J'observais la scène, pétrifiée, je m'imaginais à la place de Renée, toutes les remarques de son père, je les prenais à mon intention.

Monsieur Morvan, le père de Renée, tourna brusquement d'une main la chaise d'où s'était levée Renée, dossier contre le bureau. C'était une chaise en bois, ordinaire, sans accoudoirs, tapissée d'un velours bordeaux rembourré à l'assise et sur le dossier.
Je devinais que ce geste avait quelques connotations rituelles.
Renée recula d'un pas et se raidit.
"Pas ça !" cria elle en regardant son père.
Aussitôt celui ci lui ordonna de s'asseoir et d'enlever son haut. Il y eu un silence, Renée regardait droit devant elle indécise.
Un coup de ceinture vola droit sur sa joue, elle cria et se saisit la tête.
"J'attends ! tu te mets dos nu Renée." Lui dit son père. En pleurs, elle enleva son pull et sa chemise, dégrafa son soutien gorge.
"Tu arrêtes ton cinéma !" S'exclama Monsieur Morvan, en réponse aux larmes de sa filles.
"C'était avant qu'il fallait y penser Renée, maintenant tu arrêtes de faire ta chochotte !" Expliqua t il.
Renée se positionna assise, le ventre contre le dossier, les jambes prisonnières entre l'assise et le dossier, sous son bureau. Elle présentait son dos, raide. Le visage tenu,, prêt à mordre de douleur, attendait les prémices, les mains crispées sur les cotés du dossier.
Son soutien gorge pendait sur ses bras.
Monsieur Morvan pris une bonne distance pour faire claquer le ceinturon comme un fouet, c'était un cuir souple, bien fait, d'une largeur moyenne, visiblement lourd. Il claqua la chair de Renée avec le bruit d'un fusil, elle hurla et se décolla de sa chaise en appuis sur ses mains autour du dossier, les pieds en appuis au sol. Elle avait les yeux écarquillés, elle reprenait son souffle, ça l'avait surprise, elle en avait oublié le goût. Ce n'étais pas ponctuel, mais son père s'arrangeait de temps à autre à trouver une raison pour la ramener à l'ordre.
Il punissait la femme qu'elle était par tous les moyens. La coquetterie lui était interdite, et la punition avait un caractère martial.
Un coup sec cingla sa nuque, elle cria et se repositionna assise sur la chaise, son père l'avait frappé sur la nuque pour la remettre à sa position.
Elle se faisait dresser elle aussi, par le dos.
Elle était contrainte de rester stoïque sur sa chaise et d'y laisser ses fesses, sinon c'est ça nuque qui s'en prenait.
La nuque c'était son endroit le plus sensible et il était à découvert, ça la crispait, elle savait où elle allait recevoir à la moindre désobéissance.
Les coups étaient suffisamment espacés laissant à Renée le temps de pousser une exclamation, de se ressaisir et de redouter le prochain.
Elle venait de s'en recevoir deux d'affilé sur la nuque, c'était pour qu'elle s'en souvienne bien de sa punition. Elle était en panique, elle protégeait sa nuque de ses mains, découvrant ainsi ses côtes où le cuir marqua aussitôt des deux côtés. Elle se remis de suite dans sa position, les mains sur les cotés du dossier, pour recevoir un dernier coup sur la nuque, sans bouger.
Un cri strident sortit de sa gorge, puis hoqueta une respiration profonde, les larmes coulaient de ses yeux sur son visage tendu, de pourpre.
C'était fini, Monsieur Morvan conclu sur un sermon avant de sortir :
"T'as intérêt à te reprendre en cours si tu veux pas qu'on en reparle de la même façon. Tu vas voir où ça va tomber cette fois."