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vendredi 16 mars 2012

10_Vacances

Mes Parents partaient pour la Pâques en Normandie chez ma Mamie Paternelle que je connaissais peu. C'était prévu depuis longtemps, et j'allais rester seule, enfin presque, ma tante Josiane passerais quotidiennement vérifier si tout allais bien. C'était la première fois que j'aurais la paix et cela pendant dix jours. J'attendais avec impatience le bonheur, c'est comme ça que j'allais vivre quand je serais en âge de partir du foyer, indépendante, sans regards sur mes décisions propres.
Ma mère avait remarqué ma joie naissante à l'idée vivre en dehors de sa tutelle. Oh elle avait tout dit pour me mettre en garde sur les écarts, sur mes devoirs et mes tâches.
On me laissait le chien pour qu'il garde aussi la maison, et aussi parce que Mamie n'en souhaitait pas, c'était certainement la raison première.
Ma mère m'avait instruit sur son caractère, car l'animal ne m'obéissait guère.
Désormais depuis un certain temps c'était moi qui était chargée de lui administrer la discipline pour qu'il reconnaisse pleinement mon autorité.
Ma mère disait qu'un chien c'est comme un enfant, il ne reconnaît que la main qui le nourrit et le corrige, qu'il il faut lui rappeler régulièrement qui est son maître.
La première fois était parait il la plus importante, il fallait se montrer sans pitié.
Je me rappelais de la première fois quand ma mère lui avait donné le martinet, elle avait été cruelle et elle en attendait autant de moi à son égard.
« Tu ne me déçois pas Cécile, sinon c'est sur ton cul que je t'expose comment on fait », « avec le câble » ajouta t elle.
Le stimulant ne manqua pas d'efficacité, elle me rappela ce démon qui dormait dans la cave et dont j'espérais qu'il sommeille éternellement.
Au moindre grognement je n'hésitais pas à rappeler l'animal sur ses parties sensibles jusqu'à lui faire reconnaître son entière docilité.
En quelques séances l'animal fut dressé. Il était de mon devoir de le dresser seule après l'école sur demande de ma mère avant son arrivé. Un jour avant le départ, elle me demanda de lui donner une discipline préventive, ça lui permettait de vérifier si je pouvais m'en sortir sans elle et aussi si je l'avais bien dressé.
L'animal n'osa aucun grondement, juste gémir l'intenable supplice que je lui infligeais.
Ces séances avaient éveillé en moi beaucoup d'excitation pour le dressage, je jouissais de la douleur que j'infligeais et de la soumission de la bête.
Je fantasmais d'avoir mon propre enfant, de préférence une fille qui me ressemble, et je la dresserait.
Dans mes fantasmes je donnais raison à l'éducation que je recevais de ma mère et je l'en remerciais, décidément pour rien au monde je n'aurais voulu être une de ces gâtée pourries que je rencontrais à l'école.
Mainte fois ma mère m'avait dis que plus tard quand je serais en âge de comprendre, je la remercierais d'avoir été si bonne avec moi.
Ma mère me félicita, « Tu l'as dressé comme une grande, je suis fière de toi ».
C'était la première fois qu'elle était fière de moi. Cette caresse me donna une lueur d'espoir et l'envie de l'aimer.
J'avais fait comme elle, et elle s'était vu en moi à ce moment et m'avait apprécié. Peut être m'avait elle toujours aimé, voyant en moi la fille qu'elle avait été, rossée à la verge, en génuflexion sur des petits pois secs, face au mur.
Sur cette note plaisante mes parents partirent pour leur séjour pascal.
Après mes corvées domestiques que je réalisais dans la matinée, j'étais la reine à la maison. Vers 16h00 Josiane me rendait visite, elle ne restait pas longtemps, on échangeait quelques mots autour du thé et des biscuits, puis elle rentrait chez elle.
Après sa visite j'invitais Renée et on faisaient nos belles, on jouaient aux dames. Toute la garde robe de Maman était à disposition dans l'armoire, le maquillage dans la salle de bain.
Pour la première fois ma belle Renée essayait des bas, fin, noir. Elle essaya une robe tailleur noir classique, une de celle que portait ma mère dans son quotidien aussi bien pour le travail que pour la maison, avec un bustier noir, un de ceux que ma mère portait pour les cérémonie et les grands événements.
Moi je cherchait ce qui pouvait tailler plus court comme ses nuisettes que je transformais en robes, j'essayais ses beaux collants ajourés qu'elle ne mettait jamais. On essayait aussi ses escarpins, ils me saillaient à merveille.
On étaient des Reines, maquillées.
Renée m'avait invité à boire un café un soir, on s'assumaient, on était des Dames. On avait même pris une bouteille de vin au supermarché pour l'accompagner avec des films. C'était la fête que je découvrais. Ma vie future ressemblerait à ces soirées que je vivais avec Renée.
Elle n'avait peu se retenir en me voyant apprêtée, elle m'embrassa sur la nuque et je me jetais à son coup. Elle touchait mon entre jambe et je l'embrassais, je me fondais en elle. A genoux je venais caresser son tabernacle de ma langue, vêtue des plus beaux apparats que j'avais trouvé, une guépière porte jarretelles noir et des bas fins assortis.
Elle en nuisette satin beige, bas couleur chair, elle portait aux pieds les mules à talon aiguille bas de ma mère, une vraie déesse suintante du plaisir de ma langue.
Nous étions ivres. La musique couvrait l'engueulade et les cris à l'étage de madame Kerva.
C'est dans cette ivresse que la porte de l'appartement s'ouvrit, je sursautait en panique, ma mère rentra d'un pas ferme dans le salon où régnait le chaos d'un plaisir dont on ne pouvait douter. La bouteille de vin sur la table basse, des vêtement éparpillés, et nous vêtues telles des filles d'un lupanar, sans culottes, les lèvres émoustillées. Ma mère se rechaussait après avoir prononcé l'inévitable remarque :
« C'est quoi ce bordel Cécile ! »
A la voir remettre ses escarpins je comprenais qu'elle avait voulu nous surprendre, qu'elle avait su d'une manière qui m'échappait que j'usurpais sa confiance.
« Il était temps qu'on rentre », j'entendais mon père monter l'escalier avec les valises, ils devaient revenir à la fin de la semaine, et on était mardi.
Je me tenais debout pétrifiée face à ma mère, je guettais le moindre geste pour couvrir mes joues de mes mains, dans ses yeux je voyais une colère folle, comme si elle allait me tuer.
Dans ma tête j'avais l'image du câble qui pendait dans la cave, c'était sur, je l'avais mérité.
Quand il entra, mon père fit un scandale, ça gueulait.
Renée avait été mise de coté, elle attendait raide debout qu'on s'adresse à elle, il n'en fit rien.
« Les vacances c'est fini Cécile, tu vas aller travailler, ça t'évitera de penser aux conneries ».
« Tu me fais de l'ordre ici, et tout de suite ! ».
Je rangeais, contente d'avoir évité les baffes, mais soucieuse de ce qui allait suivre.
Ma mère resta debout surveillant comment je range.
« Est ce que je peu me rhabiller Madame ? » Demanda Renée.
Ma mère m'ordonna de lui apporter les affaires de Renée, ma copine sembla soulagée jusqu'à ce que ma mère les range dans la commode et la ferme à clef.
Renée s'offusqua, elle dit qu'il fallait qu'elle se rhabille et qu'elle rentre chez elle.
Ma mère lui dit qu'elle resterait ici, dans cet état, jusqu'à ce que ses parents viennent la chercher, qu'ils voient ce qu'elle est venue faire.
Pour attiser son désarroi elle lui demanda son numéro de téléphone, je savais qu'elle l'avait noté dans don répertoire, mais je n'y pensais plus, c'était la peur qui dictait mon comportement.
Renée refusa et tenta un compromis à son avantage. Ma mère ne céda à aucunes de ses requêtes et s'adressa à moi, pour que je crache le morceau devant elle.
Je déballais sans oppositions, ma mère me le fit répéter plusieurs fois pour le noter sur un bout de papier.
Renée perdit son sang froid, « connasse » elle me glissa discrètement. Je voulu me justifier, mais ma mère interrompue le bavardage avec un « ça suffit ! ». Elle me remettait au travail dans ma tenue légère.
Renée tenta encore quelques supplications pour éviter que ses parents ne viennent la chercher, ou pour qu'au moins elle puisse enlever son maquillage, sans résulta, elle fut consignée à attendre assise dans le fauteuil. Du salon, on entendait un vague brouhaha de la discussion.
Renée ne me parla plus et me lança quelques haineux regards.
Dans la demie heure qui suivit, les parents de Renée débarquaient, ma mère leur donna quelques explications succinctes suite à la longue conversation téléphonique, tout en nous faisant présenter nos tenues et m'ordonnant de rapporter la bouteille de vin à moitié vide.
Il fut décidé qu'ont ne devaient plus se fréquenter Renée et moi.
Renée se fit administrer une paire de gifles par son père qui lui promis une correction comme elle en avait jamais connu auparavant.
Sur ces adieux solennels ma mère ne manqua pas préciser qu'elle allais me corriger mon pissoir avec la discipline.